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Les cordages

Les cordages
à bord de la frégate Russe réplique du Shtandart du xixe siècle ( 3 photos )

La première attestation de cordage, dans le sens de corde robuste, date de 1358. Le terme provient du latin chorda, au multiple sens de boyau (tripes), corde d' instrument de musique, ficelle ou filin, voire corde résultant du tressage de divers filins. Le cordage, le plus souvent en matière végétale ou métallique, sert au gréement des navires, et, par extension, à la manoeuvre des machines embarquées. Sur les galères, le mot dérivé du provençal gordino, apparenté à vieux chordase prononçait en français gourdin.

Depuis plusieurs siècles, la tradition veut que, sur un navire, il n' y ait guère qu 'une seule « corde », celle de la cloche de quart, ou mieux de la clochette, nommée dans ce registre . Le lexique maritime, adapté à une tâche précise, distingue chaque cordage en fonction de son utilisation : grelin, amarre, attache, filin, garcette, drisse, écoute, hauban... Le mot générique actuellement plus fréquemment utilisé, est celui de « bout », avec prononciation du "t" final.

Le mot corde, évoquant la corde utilisée pour pendre les mutins, n' était toutefois pas tabou dans la marine, et était utilisé pour les cordages situés à l' extérieur du bateau. Il en était ainsi des « défenses de cordes », amas de cordage utilisés en guise de pare-battage, ou des « cordes de retenue », utilisée lors du chargement de la cargaison. « Fuir à mâts et à cordes » ( lorsqu' on se met en fuite, "à sec de toile"), avec la pression du vent portant seulement sur les mâts et le gréement, est elle aussi une expression attestée depuis le xixe siècle..

Merci , bisou et Bon dimanche à Tout le Monde

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